vendredi, mai 01, 2009

Chirac vers un procès en correctionnelle ?


Dix ans après la première plainte, l'enquête sur les emplois fictifs des «chargés de mission» de la ville de Paris est officiellement close. Et la perspective d'un procès de Jacques Chirac se précise. En charge du volet parisien de l'affaire, la juge Xavière Siméoni a notifié aux parties, le 2 avril dernier, la fin de son instruction. Parmi les destinataires de cette missive: l'ancien président de la République, mis en examen, comme une vingtaine d'autres personnes, pour «détournement de fonds publics».
Entre 1983 et 1995, période où il était maire de Paris, la justice lui reproche d'avoir recruté trente-cinq personnes qui, en réalité, ne travaillaient pas à l'Hôtel de Ville. «J'en assume la totale responsabilité, avait affirmé, l'ancien Président devant le juge. Il y avait plusieurs hypothèses, soit je désignais moi-même les personnes, soit je le faisais sur proposition de mon directeur de cabinet ou du premier adjoint». Selon lui, ces «chargés de mission» fournissaient au maire de Paris, «des éléments d'informations très utiles pour la conduite de sa politique».
Outre Jacques Chirac, 20 personnes ont été mises en examen dans ce dossier dont quatre de ses anciens directeur de cabinet à la mairie de Marie : Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon, ainsi que Bernard Bled, directeur de cabinet de Jean Tibéri. Tous sont poursuivis pour avoir signé les contrats litigieux, même si Jacques Chirac lors de sa mise en examen, le 7 novembre 2007, les avait dédouanés expliquant que les «chargés de mission» avaient été recrutés sur ses ordres.